Partage des revenus et du pouvoir de décision dans les couples de l’Union
Une récente enquête de l’Insee s’intéresse à l’organisation économique des couples de l’Union européenne et au partage des prises de décision.
Organisation économique – La majorité des couples de l’Union européenne déclarent mettre leurs revenus en commun. C’est le cas de 90 % des couples espagnols et portugais, mais seulement de 53 % des couples finlandais. En France, le pourcentage est finalement assez faible : 63 %. Sans grande surprise la mise en commun totale est plus fréquente pour les couples mariés et lorsque seul un des conjoints occupe un emploi ; à l’inverse, elle est moins habituelle dans les couples dont les conjoints ont un niveau d’éducation élevé ou ceux dont le niveau de vie se situe dans le haut de la distribution (v. déjà S. Ponthieux, La mise en commun des revenus dans les couples, Insee Première n° 1409, 2012. – v. égal. Plus ou moins mariés : l’évolution du mariage et des régimes matrimoniaux en France, Insee, Économie et statistique, n° 462-463, 2013). Plus on est riche, moins on partage… De la même façon, l’échec d’une précédente union, invite le conjoint « échaudé » à une organisation autonome de ses revenus, qui plus est lorsqu’il demeure des liens financiers avec le précédent ménage. En France, « la part de couples qui mettent tous les revenus en commun est plus faible lorsque des pensions alimentaires ou prestations compensatoires sont reçues ou versées par l’un des conjoints. Les couples en famille recomposée (c’est-à-dire lorsque les enfants présents sont les enfants d’un seul des conjoints) mettent également moins souvent leurs revenus en commun que les couples dont les enfants sont ceux des deux conjoints ».
Partage de décisions – Les décisions importantes comme les décisions de dépenses relatives au foyer sont prises de façon équilibrées, sauf pour les achats de la vie de tous les jours qui sont considérés plutôt du ressort des femmes « dans près de la moitié des pays » et dans une moindre mesure pour les dépenses importantes concernant les enfants. A noter que, si les décisions d’emprunt sont, elles aussi, largement perçues comme équilibrées, quand elles ne le sont pas, la balance penche cette fois-ci plutôt du côté des hommes.
Commentaires récents