États généraux du droit de la famille et du patrimoine : succès absolu
Je crois avoir été présente à quasiment toutes les éditions de cet événement incontournable que sont devenus les États généraux du droit de la famille et du patrimoine (EGDFP). J’ai suivi toutes ses évolutions sur bientôt 20 ans d’existence. Pour la 19e édition, ce sont 1800 avocats (de l’hexagone et d’outre-mer) qui se sont réunis à la Maison de la Chimie. Qui peut encore douter qu’il existe un véritable barreau de la famille ? Un barreau de la famille « puissant », comme l’a martelé Béatrice Weiss-Gout, l’une des fondatrices des EGDFP avec Hélène Poivey-Leclercq. Certainement pas le directeur des affaires civiles et du Sceau, Rémi Decout-Paolini, qui compte bien l’associer à ses réflexions pour mener à bien les axes de réformes dessinés pas le garde des sceaux le 5 janvier dernier : entre autres l’audience de règlement amiable et la césure du procès civil. Et certainement pas non plus les députés présents – Philippe Gosselin, Guillaume Gouffrier-Valente, Karine Lebon et Sandra Regol – qui probablement n’avaient pas encore pleinement conscience de ce qu’il représentait avant la table ronde « Quelles solutions pour bâtir une justice pacifiée, qui protège les plus fragiles et garantisse à chaque citoyen une réponse de qualité ? » Certes, les participants sont un peu restés sur leur faim, particulièrement lorsque les parlementaires ont été interrogés sur la question des majeurs protégés. Manifestement, le sujet n’était pas au cœur de leurs préoccupations. Mais je suis certaine qu’il le deviendra et qu’ils sont repartis en ayant compris la nécessité qu’il y avait à s’investir sur le sujet… Et je suis bien convaincue également qu’ils finiront par lire le rapport d’Anne Caron-Déglise sur l’évolution de la protection juridique des personnes, qu’ils ont avoué ne pas connaître. Charlotte Robbe n’a eu de cesse de leur rappeler que tout y était écrit et qu’ils n’avaient plus qu’à suivre les pistes tracées.
Les États généraux du droit de la famille, c’est donc un lieu de formation bien entendu. Les interventions des professeurs (François Chénedé, Jérémy Houssier, Natalie Fricero, Anne-Marie Leroyer, Jean-Marie Plazy…) sont toujours très appréciées et même plébiscitées et les ateliers suivis avec attention et assiduité. Mais c’est aussi tout à la fois un lieu de communication, où les membres du Conseil national des barreaux (CNB) rendent compte de leurs actions, et un lieu d’échanges avec tous les participants qui font remonter leurs difficultés sur le terrain et les « failles » de certaines réformes. De mon point de vue, le forum des commissions familles du vendredi matin, c’est le temps fort de ces deux jours. Tout le monde peut se faire entendre, quel que soit le barreau d’appartenance. Et, à titre personnel, j’y apprends beaucoup.
Mais les EGDFP, c’est encore plus. C’est un moment de partage très fort, un moment de convivialité très prisé que certains ne rateraient pour rien au monde. Oui, les avocats sont capables de livrer bataille lorsqu’ils entendent défendre leur client – peut-être parfois avec un peu trop de vivacité – , mais ils sont aussi animés par un fort sentiment de confraternité. Qui a eu la chance d’être à la soirée de jeudi dernier salle Wagram ne peut qu’en attester.
En conclusion, chapeau bas Mesdames les organisatrices Valérie Grimaud, Pascale Lalère, Caroline Mécary et Charlotte Robbe.
Vivement l’année prochaine !
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