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Couples et famille – Évolution, séparation, niveau de vie…

17/12/2015

L’étude de l’Insee « Couples et familles » fait le point sur les différentes formes de couples et leur évolution dans le temps.

  • Évolution du couple

Même si l’union libre se développe, de même que le pacs, les parents mariés représentent encore plus d’une famille avec enfants mineurs sur deux en 2011. Les unions, toutefois, deviennent plus fragiles et vivre en couple est moins fréquent que par le passé. La monoparentalité, plus forte chez les femmes que chez les hommes, s’est répandue surtout parmi les mères les moins diplômées.

Quelques chiffres 

En 2011, 31,8 millions de personnes sont en couple : 23,2 millions sont mariées (73 %), 1,4 million sont pacsées (4 %) et 7,2 millions (23 %) sont en union libre. La plupart des personnes en couple partagent le même logement que leur conjoint (30,4 millions de personnes, soit 96 %).

205 000 personnes sont en couple avec un conjoint du même sexe qu’elles, soit 0,6 % des personnes en couple.

Les familles « traditionnelles », composées d’un couple d’adultes cohabitants, mariés ou non, et d’enfants nés de leur union (ou adoptés ensemble) et partageant le même logement, sont largement majoritaires : 70 % des familles avec au moins un enfant mineur. Cette part est toutefois en recul (75 % en 1999), au profit essentiellement des familles monoparentales (16 % des familles en 1999, 20 % en 2011).

25 % des mères sans diplôme vivent en famille monoparentale en 2011 contre 18 % en 1999, alors que cette part est passée de 11 % à 12 % pour les mères diplômées du deuxième cycle universitaire ou équivalent.

Le niveau de vie moyen des familles monoparentales (1 240 euros par mois en moyenne) est inférieur à celui des couples avec enfant(s) (1 880 euros en moyenne par mois). Quel que soit le nombre d’enfants, le taux de pauvreté des familles monoparentales est très supérieur à celui des couples avec enfants : 40 % contre 14 % en 2011.

  • La moitié des couples divorcent par consentement mutuel

Minoritaires avant 2005, les divorces par consentement mutuel représentent en 2012 la moitié des divorces avec enfant(s) mineur(s). Dans le même temps, la part des divorces pour faute s’est effondrée, passant de 39 % en 2003 à 7 % en 2012, tandis que le divorce accepté, procédure moins contentieuse, est passé de 15 % en 2003 à 33 % en 2012.

  • Choix de la résidence des enfants

Depuis l’instauration de la résidence alternée (loi du 4 mars 2002), la part de ce mode de résidence a quasiment doublé dans les décisions de divorces, passant de 12 % en 2003 à 21 % en 2012. Son augmentation est plus modérée pour les enfants de parents non mariés (+ 3 points), pour s’établir à 11 % en 2012. Toutes procédures confondues, la résidence alternée est mise en place dans 16 % des séparations et concerne 34 000 enfants. Son augmentation se fait au détriment de la résidence chez la mère (75 % des cas tout de même), la résidence chez le père étant restée stable (7 %). Pour une très faible minorité d’enfants (200 enfants), la résidence est fixée chez une autre personne que les parents.

La résidence telle que fixée par le juge est peu remise en cause. Par rapport à une étude menée sur des couples divorcés 2012, pour les trois quarts d’entre eux ayant encore des enfants mineurs, aucune modification sur le type de résidence des enfants ou ses modalités d’organisation n’est intervenue depuis le divorce, et la situation des enfants fin 2014 est donc toujours celle fixée par le juge en juin 2012. Et lorsqu’il y a changement, généralement sur demande de l’enfant (dans 56 % des cas), il se fait en défaveur de la résidence alternée et de la résidence chez la mère, au profit de la résidence chez le père. Ainsi, parmi les personnes divorcées en 2012 et dont les enfants ont changé de résidence dans les deux ans qui ont suivi (soit 10 % des divorcés en 2012 ayant encore des enfants mineurs en 2014), la résidence alternée des enfants s’établit à 15 % en 2014, contre 35 % en 2012 ; et la résidence chez la mère à 26 % en 2014, contre 50 % en 2012. La part de la résidence chez le père est, quant à elle, passée de 7 % en 2012 à 30 % en 2014.

  •  Variations de niveau de vie des hommes et des femmes à la suite d’un divorce ou d’une rupture de pacs

Homme comme femmes perdent financièrement à se séparer, avec une perte plus importante pour les femmes : la perte de niveau de vie est de 20 % pour les femmes, mais seulement de 3 % pour les hommes.

Les femmes qui apportaient peu ou pas (moins de 40 %) de ressources au ménage durant leur vie maritale perdent le plus (26,5 % en moyenne), tandis que celles qui gagnaient plus que leur conjoint gagnent en niveau de vie (+ 1 % en moyenne).

Lire l’étude Couples et familles, Insee, édition 2015

 

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