Contraception des mineurs : peut mieux faire
Selon un rapport de l’Assemblée Nationale sur la contraception des mineures, 14 500 interruptions annuelles de grossesses adolescentes non désirées ont été dénombrées en 2007. Elles sont, le plus souvent, le résultat d’une contraception mal maîtrisée, voire inexistante. Et pourtant l’information et l’éducation à la sexualité est abondante, voire surabondante. Force est de constater qu’elle est malheureusement souvent inefficace.
En 2007, deux tiers des jeunes femmes de 16 à 25 ans avaient utilisé une méthode contraceptive au cours du mois précédant leur IVG, dont plus de 42 %, une contraception orale.
La Délégation aux droits des femmes émet alors plusieurs recommandations :
1. Garantir, en concertation avec la Caisse nationale d’assurance maladie, un accès anonyme et gratuit à la contraception pour toutes les mineures afin de leur assurer :
– une visite médicale auprès d’un professionnel de santé prescripteur ;
– la délivrance d’une méthode contraceptive adaptée à chaque âge concerné et à chaque situation personnelle.
2. Étudier les modalités d’un accès anonyme et gratuit pour les jeunes femmes de plus 18 ans qui ne veulent pas révéler leur vie sexuelle ni leur pratique contraceptive à leurs parents alors que :
– ne possédant pas un statut leur permettant de bénéficier d’une assurance maladie personnelle, elles demeurent les ayants droit de leurs parents ;
– titulaires d’une assurance-maladie au titre d’une mutuelle étudiante mais n’ayant pas souscrit d’assurance complémentaire, elles demeurent les ayants droit de leurs parents pour cette couverture complémentaire.
3. Engager, sans tarder, des négociations avec les laboratoires pharmaceutiques, afin de parvenir à un accord sur le remboursement des pilules de troisième génération, des timbres contraceptifs et des anneaux vaginaux, et d’offrir ainsi effectivement à chaque femme et plus précisément à chaque mineure, le moyen contraceptif le plus adapté à son corps et à ses modes de vie.
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