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Paternités imposées

14/03/2013

41is-7YtM8L__SL500_AA300_Ces derniers temps, il a largement été question de ces hommes qui entendent assumer leur rôle de père coûte que coûte.

Certains, pourtant, après la séparation se désengagent progressivement de l’éducation de leur enfant. Les juges le constatent souvent : les hommes sont finalement peu nombreux à revendiquer la résidence de l’enfant.

D’autres, s’estimant piégés, refusent tout simplement d’être pères. Les femmes peuvent bien accoucher sous « X », pourquoi ne pourraient-ils pas être des géniteurs sous « X » ?

Mary Plard, auteur de l’ouvrage « Paternités imposées » (LLL, janv. 2013), s’interroge. Amenée à défendre la cause de pères malgré eux, elle retrace la vie de quelques clients. A chaque fois, c’est le même scénario. À la suite d’une relation plus ou moins longue, qu’ils pensent sans lendemain, leur maîtresse leur annonce qu’elle est enceinte. Leur vie en est bouleversée. Ils ont déjà femme et enfants…

Même si l’on comprend que l’auteur ait pu être troublée par ces hommes qui ne sont pas nécessairement antipathiques, il est tout de même difficile de compatir à leur situation. Ces hommes sont tous, ou presque, des hommes riches, cadres supérieurs et d’un certain âge. Il ne s’agit nullement d’adolescents ou de jeunes majeurs qui se retrouvent pris au piège à la suite d’une soirée bien arrosée. Non. Tous ces hommes savent qu’un enfant peut naître d’une relation sexuelle avec une femme et que de ne pas répondre aux convocations de la justice, « de faire le mort » en pensant que le problème finira pas disparaître de lui-même, peut être lourd de conséquences.

Néanmoins, on suit avec intérêt les réflexions de l’auteur sur les droits pré-paternels du père. Certaines dispositions associent le père aux décisions fondamentales concernant l’enfant en gestation. À titre d’exemple, l’article L. 2141-10 du code de la santé publique impose à l’équipe médicale chargée d’effectuer une procréation médicalement assistée de « vérifier la motivation de l’homme et de la femme formant le couple ». Lorsqu’une IVG est envisagée, l’article L. 2213-1 du code de la santé publique prévoit que le « couple » peut être entendu.  

Paternité sous « X » ? Et vous, qu’en pensez-vous ?

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